Le Gouvernement souhaite avancer la date d’entrée en vigueur de la revalorisation des retraités agricoles. La FNSEA va veiller au grain.
Lors de la séance de questions au Gouvernement le 9 mars à l’Assemblée Nationale, le Premier ministre Jean Castex a laissé entendre que l’échéance de janvier 2022 pourrait être avancée. « Je n’ose m’engager devant vous – car je sais que vous serez des observateurs scrupuleux de cet engagement- sur l’échéance du 1er septembre prochain », a-t-il indiqué. Mais, «je prends (…) l’engagement que nous mettons tout en œuvre, avec Julien Denormandie, pour qu’effectivement nous puissions devancer l’échéance du 1er janvier 2022 », a-t-il ajouté. Jean Castex a évoqué des « travaux en cours d’instruction entre l’Assurance vieillesse et la MS A» pour que la revalorisation de la pension minimale de retraite puisse entrer vigueur « simultanément en métropole et en Outre-mer », comme voté par le Parlement.
De 75 à 85% du Smic
La FNSEA et la CR se sont réjouies, chacune de leur côté, de cette annonce. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a en effet annoncé, le 6 mars, que la pension minimale de retraite des agriculteurs passerait de 75 à 85% du Smic à partir du 1er septembre, soit quatre mois avant la date butoir inscrite dans la loi votée en juin. « Il y a urgence à appliquer cette mesure qui permettra aux chefs d’exploitation à carrière complète d’atteindre un minimum d’environ 1 025 € par mois », a réagi la FNSEA dans un communiqué le 8 mars, rappelant au passage que la MSA assurait il y a quelques mois être prête pour une transition dès le 1er janvier 2021. Pour la CR, l’annonce du ministre « maintes fois reportée » permettra de « mettre fin à une pure injustice pour tous les non-salariés agricoles », notamment chez les agricultrices dont la pension est de « 570€/mois en moyenne ». La FNSEA s’engage à veiller au grain pour que la revalorisation soit financée par « la solidarité nationale » et non par les agriculteurs.