Aujourd’hui, un hectare sur 10 de blé est suivi par un OAD fongicide. En 2022, ce sera trois. Une croissance rapide qui s’explique par les gains économiques non négligeables permis par ces modèles.
Ils ont su trouver leur place et montrer leur intérêt, les outils d’aide à la décision (OAD) font maintenant partie du paysage agricole. Les postes azote et fongicide représentent un budget moyen de 200 euros/ha pour la production de blé, soit environ 40 % des charges proportionnelles de la culture. Deux postes qui ont également un fort impact sur le rendement et qui sont suivis avec une grande attention de la part des agriculteurs. Ainsi grâce aux nombreuses connaissances et références acquises par les instituts, le blé a pu être l’une des premières cultures à avoir bénéficié d’une modélisation, avec les pommes de terre, le colza, et plus récemment la betterave, la vigne, la prairie…
Sécuriser en rentabilité
En fertilisation comme en protection fongicides, les modèles ont été construits pour ne conseiller que des interventions rentables. Par exemple, le modèle SeptoLis, développé par Arvalis – Institut du Végétal et à la base de nombreux OAD, est conçu pour ne pas faire intervenir l’agriculteur avant le stade deux nœuds contre la septoriose. Une décision justifiée par le faible impact d’une intervention avant ce stade avec un gain net moyen de seulement 0,20 euro pour 1 euro investi.
Optimiser les rendements
Bien évidemment, la suppression d’un traitement est facilement réalisable, sans pour autant faire appel à un modèle agronomique. Pourtant, il y trouve tout son intérêt, puisque l’objectif du modèle n’est pas à tout prix de faire économiser à l’agriculteur son traitement mais bien de le sécuriser dans ses interventions. Ainsi, si la pression maladie est présente, le modèle déclenchera ses alertes avant l’apparition des premiers symptômes visuels, permettant ainsi une meilleure efficacité d’intervention en préventif et un rendement valorisé.
En fertilisation azotée, également, les modèles visent à évaluer les besoins des cultures pour optimiser les rendements. L’objectif, comme pour l’OAD MesSat’images, est d’apporter à la culture l’azote nécessaire pour exprimer tout son potentiel en quantité comme en qualité, tout en limitant les apports dans les parcelles ou zones dans lesquelles l’azote n’est pas valorisé par la culture. On estime à une moyenne de trois qt/ha le gain réalisé grâce à l’utilisation de ce type d’OAD. Les années atypiques comme nous le vivons depuis quelques temps nous ont montré que les OAD doivent bien être considérés comme une « aide » à la décision et non un ordre d’intervention.Combiné à l’expérience et l’expertise d’un conseiller, ils peuvent permettre à l’agriculteur d’optimiser au maximum ses marges.
Contact pour les OAD Optiprotect et MesSat’images : Charles REMPP – charles.rempp@aube.chambagri.fr – 07 77 79 64 59
Tél. 03 25 43 72 72 – www.aube.chambre-agriculture.fr
Expérimentation Chambre d’agriculture : quelques chiffres
Le test du modèle SeptoLis mené par la Chambre d’agriculture de la Marne dans des essais depuis 2009 a permis de développé l’OAD Optiprotect : « En 2020, le coût du programme moyen des utilisateurs de l’OAD est de 31 euros. En 2019, il était de 38 euros. ». Sur leurs essais 2018, 2019 et 2020, les conseillers de la Chambre d’agriculture ont réussi à réduire à une vingtaine d’euros, pour le meilleur gain net grâce au modèle, et en combinant avec une stratégie micro-dose. » Sur les essais suivis par le conseiller Chambre d’agriculture spécialiste OAD, la moyenne pluriannuelle [depuis 2009] en gain rendement est de 1,66 qt/ha. Valorisé à 150 euros /t, c’est 24,90 euros /ha de plus.
Des services connectés à MesParcelles
Optiprotect et mes satimages sont des modules intégrés à MesParcelles. Cette interface unique permet d’utiliser les données déjà enregistrées dans MesParcelles, gagner du temps dans les alertes, les choix d’intervention et l’enregistrement de votre pratique.
Démonstrations gratuites et ouvertes à tous de l’outil MesParcelles :
- – mardi 09 février à 14 heures ou mardi 16 février à 10 heures. Pour y assister, les exploitants se présentent à la Chambre d’agriculture, 2 bis rue Jeanne d’Arc à Troyes (étage F).
- – une session en visioconférence le vendredi 12 février avec inscription obligatoire par mail à sandra.martinet@aube.chambagri.fr