Près de 100 éleveurs se sont déplacés lors des 13 rendez-vous organisés par Alysé entre le 10 et le 19 août pour permettre aux éleveurs de prévoir la date optimale de récolte de leur ensilage de maïs, à partir d’analyses de la matière sèche de pieds de maïs que les éleveurs avaient apportés.
Trente mille euros, c’est le montant moyen investi chaque année dans le stockage des ensilages de maïs chez les éleveurs laitiers. L’objectif technique est d’obtenir un ensilage autour de 32 à 33 % de matière sèche qui est l’optimum pour l’alimentation des animaux. Le silo ne doit pas couler, signe d’un ensilage souvent inférieur à 27 – 28 % de matière sèche qui n’est pas arrivé à maturité. Il ne doit pas dépasser les 37 à 38 % de matière sèche, sous peine de risque plus important de pertes au silo et une baisse de digestibilité.
Un succès malgré la période
Alysé organise chaque été au mois d’août depuis maintenant trois ans, des rendez-vous en élevage pour permettre aux éleveurs de prévoir la date optimale de récolte du maïs pour l’ensilage et obtenir le meilleur ensilage possible. Cette année, ce sont 13 rendez-vous en élevages qui ont été répartis sur les départements de l’Aube, du Cher, de la Côte d’Or, du Loiret et de l’Yonne. Pour s’assurer avant la récolte que tous les indicateurs sont au vert rien de tel que de mesurer le taux de MS du maïs sur pied, mais aussi l’état des poupées et du grain de maïs en cours de maturité pour prévoir la date optimale. Ophélie Collard, expert fourrage, a réalisé l’ensemble des opérations d’observation, de mesure de la matière sèche et de compte rendu prévisionnel de récolte.
Une méthodologie simple
Les éleveurs étaient invités à apporter quatre à cinq pieds de maïs frais, cueillis du matin si possible et coupés à cinq centimètres du sol. Ces pieds de maïs devaient être le plus représentatif possible de la parcelle. Les pieds de maïs étaient tout d’abord observés puis ensuite broyés sur place. Un échantillon du maïs broyé était placé dans un appareil infrarouge, AGRINIR, pour mesurer la teneur en matière sèche. Une fois la mesure réalisée, nous estimions, pour chaque échantillon, la date de récolte à 30, 33 et 36 % de MS à partir des sommes de températures observées sur les dix dernières années. Alysé proposait également une estimation de la date de récolte à partir des prévisions à dix jours. « Notre particularité est d’aller au-delà en prenant en compte l’état physiologique de la plante pour un rendu parfaitement adapté en observant l’état végétatif des pieds de maïs, les poupées, la quantité de grain et sa maturité », a précisé l’organisme. Les analyses ont été gratuites pour tous les éleveurs.
© Jérôme LAVIRON
L’avis de l’experte
« Il y a 3 semaines, après les journées de canicule que nous avons vécu en juillet, les éleveurs s’inquiétaient pour leurs maïs destinés à l’ensilage. Lors des différents rendez-vous organisés, les maïs apportés présentaient souvent des premières feuilles desséchées ou des signes forts de déshydratation mais ils étaient encore verts et surtout les grains étaient encore en lait. Avec des taux de MS mesurés entre 26 et 30 %, les éleveurs étaient rassurés de ne pas avoir été trop pressés. Les dates de récolte estimées s’étalaient entre le 15 août et le 31 août, voire début septembre pour les zones les plus arrosées et les maïs irrigués. Cet exercice permet à l’éleveur de recaler la date d’intervention de l’entreprise de récolte et de mieux préparer son chantier ».
Ophélie Collard, expert fourrage chez Alysé