Malgré le contexte sanitaire, l’établissement est prêt à accueillir l’ensemble des élèves. Avec une vigilance renforcée dans les espaces de restauration et l’internat.
Une rentrée quasi normale. On n’y est pas encore mais le directeur de l’EPL (Etablissement Public Local) de l’Aube Hubert Masson fait tout pour que cette rentrée ressemble le plus possible à toute les autres. Alors que 450 élèves – dont plus de 200 pour les formations agricoles – sont attendus sur les trois sites (Saint-Pouange, Crogny et Bar-sur-Seine) et les deux centres de formation aubois le 1er septembre, le responsable l’affirme : « il faudra faire preuve de souplesse ». Dans l’organisation d’abord. Le protocole sanitaire post Covid ressemble à celui de la période de déconfinement au mois de juin. Il est donc opérationnel mais a été ajusté évidemment pour pouvoir désormais accueillir l’ensemble des élèves.
Trois services
« Ce sera le cas », assure Hubert Masson, avant de passer en revue les mesures prises. En plus de celles désormais connues – port du masque à l’intérieur et à l’extérieur pour tous, distanciation, gel hydro alcoolique à disposition – les établissements ont complétement revu leur organisation : sens de circulation matérialisé dans les couloirs, salle de classe unique pour les élèves, rentrée échelonée … tout a été fait pour limiter au maximum les contacts. Y compris dans les espaces les plus problématiques. La cantine scolaire en est un. « Les élèves et étudiants mangeront désormais répartis en trois services distincts avec leur classe et sans se croiser », illustre le directeur. Dans l’espace de restauration, une chaise sur deux a été condamnée, les sèche-mains ont été mis hors d’usage, et les couverts sont préparés en amont par un agent de service. A côté des poubelles classiques, un autre, dédiée aux masques jetables a pris place le tout sur fond d’affichage rappelant en permanence les nouvelles mesures.
Côté internat, les chambres ont été disposées pour permettre une distance suffisante entre les lits, les passages à la douche se feront désormais dans un sens prédéfini… et les élèves seront répartis par classe non plus par affinité. Ce protocole stricte, vérifié point par point par un médecin de la MSA permet néanmoins l’accueil de tous les élèves, y compris des internes.
Dernière minute
Pour l’instant en tout cas. Car, phénomène assez inédit, l’EPL enregistrait encore courant août de nouvelles inscriptions. « Avec le Covid, on n’a pas eu de portes ouvertes, les familles se décident un peu au dernier moment », observe le responsable qui s’attend d’ailleurs et des allers et venues entre les formations dans le courant de l’année. Pas d’inquiétude cependant tempère Hubert Masson, « nos différents cursus permettent d’offrir des parcours de formation adaptée ». L’établissement, qui n’a pas enregistré d’annulation d’inscription suite au civid-19, offre d’ailleurs cette année un nouveau cursus au lycée forestier de Crogny : le BTS gestionnaire de formation. Il sera possible de le faire en apprentissage. Dix jeunes vont en faire l’expérience dès cette année.
Stages maintenus
Les stages en entreprise devraient sauf retournement de situation, pouvoir être assurés, ce qui n’avait pu être le cas au moment du déconfinement. « Il n’y a pas de réticence des maîtres de stage et sous réserve que les élèves aient suivi les formations de sécurité, ce sera possible », assure le directeur.
Reste une zone d’ombre : l’évolution de la situation sanitaire. Pour anticiper une éventuelle reprise de cours à distance, l’EPL a équipé avec l’aide du conseil régional grand Est, les enseignants d’ordinateurs, les mêmes que ceux offerts aux élèves. « On est prêt, approuve Hubert Masson, on a fait en sorte que tout se passe bien ». Vérification le 1er septembre.
© Emeline Durand
Agriculture : les Bac pro plus nombreux cette année
Entre Bac pro et BTS, ils ne seront pas moins de 200 jeunes à suivre une formation agricole et viticole cette année dans les différents établissements de l’EPL. Un chiffre stable, et même en hausse pour la partie Bac Pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole se réjouit Hubert Masson. « On a un bon recrutement en seconde cette année. Et pour les BTS Analyse et conduite des systèmes d’exploitation, on attend encore de nouvelles inscriptions », apprécie le directeur de l’EPL. Une belle dynamique dans un secteur qui a besoin de bras. L’agriculture recrute en effet des cadres dans les exploitations, dans le para-agricole. L’intérêt pour les circuits courts, décuplé pendant le confinement, pourrait aussi susciter de nouvelles envies chez les jeunes.