Par Olivier Despeyroux, Samuel Rouilleaux et Benoit Leveque, Secrétaires Généraux de la FDSEA
“Nous vivons actuellement notre troisième sécheresse estivale consécutive dans le département. La situation est critique pour les cultures en cours et les semis à venir, ainsi que pour les stocks de fourrages pour les éleveurs.
Alors que notre Président scande des slogans nous alertant sur le réchauffement climatique dans les sommets internationaux, le message semble avoir quelques difficultés à redescendre dans ses Ministères…
Pour avoir encore de l’herbe de qualité, notre demande de valorisation de jachères est partie début mai. Un changement de ministre plus tard, au 1er août, le dispositif de circonstances « exceptionnelles » est déclenché, en autorisant partiellement la valorisation des jachères, et uniquement pour les éleveurs : une réponse plus que légère et bien trop tardive dans des circonstances qui n’ont plus rien d’ « exceptionnelles » !
Il s’en suit les questions qui commencent à résonner dans nos têtes. Est-il vraiment pertinent d’aller semer des couverts par un tel dessèchement des sols ?
Quel est l’intérêt agronomique d’un couvert qui ne lève pas, à moins de faire des dépenses inutiles en période de crise économique agricole ? La question est posée à notre Ministre, qui en tant qu’ingénieur agricole, devrait trouver la réponse…
Les demandes de dérogation, que ce soit au niveau départemental pour les CIPAN, qu’au niveau national pour les couverts SIE, ont été envoyées aux instances administratives.
M. le Ministre, il y a urgence ! Une réponse favorable au mois d’août serait un bon moyen, dans un premier temps, de montrer au monde agricole que la connexion avec le terrain n’est pas rompue.
Car, pour la suite, il faudra admettre que ses systèmes de dérogation ne sont pas tenables et travailler tous ensemble à un vrai projet pour l’agriculture face à ses changements climatiques.”
