Limité voire interdits pendant le confinement, les déplacements en forêt reprennent partiellement dans l’Aube pour éviter que les dégâts de gibiers ne détruisent encore plus de cultures. Le préfet de l’Aube a donné son accord.
En application des mesures gouvernementales décidées pour lutter contre la propagation du virus Covid-19, les déplacements dans les bois sont très limités voire interdit. Pourtant, le département de l’Aube compte des zones noires pour les dégâts de gibiers notamment sur le secteur Clairvaux. De plus, le COPIL (Comité de Suivi de Pilotage) sur ce secteur est à l’arrêt pour le moment ainsi que les nouvelles décisions de gestion de chasse pour les futurs Prélèvements Minimum Obligatoires (PMO). Actuellement, les agriculteurs de l’Aube réalisent les semis de printemps dans les champs et ne supportent plus cette situation qui pénalise leurs productions. Ils veulent vivre de leur travail, sans indemnisation de dégâts de gibiers qui ne couvrent pas les pertes. Surtout que dans le contexte actuel, ils préparent l’avenir alimentaire de la France. C’est pourquoi FDSEA, les JA et la Chambre d’agriculture se sont mobilisés en début de semaine par courrier électronique, confinement oblige. « Nous avons obtenu de nombreuses réponses positives de la part du nouveau préfet grâce à l’implication de son prédécesseur et aux réunions COPIL sur le secteur de Clairvaux », apprécie Bruno Gauthier, directeur de la fédération des chasseurs de l’Aube. Les principales mesures obtenues sont les suivantes : pour le sanglier, seuls les lieutenants de louvetier pourront être autorisés pour les tirs. L’agrainage reprend de manière ciblée par une seule personne, un jour par semaine au maximum. L’entretien des clôtures se poursuit et est réalisé par une seule personne. Pour les corbeaux, corneilles noires et les pigeons ramiers, des autorisations individuelles pourront être accordées par la DDT. Ce sont les détenteurs du droit de chasse qui nommeront la personne responsable soit de l’agrainage soit de l’entretien ou les deux. Attention toutefois aux respects des règles de confinement (avoir l’autorisation de circulation, être en possession de l’arrêt….)
© Jérôme Schmit – FDSEA 10
Ça ne change pas
Les déclarations de dégâts de gibier sont à faire dès que vous les avez constatés dans vos champs. L’expertise peut avoir du retard. Les conditions changent également : l’expert sera seul dans le champ et informera l’agriculteur par la suite. L’agriculteur pourra donner son avis sur l’expertise.