Face au succès des années précédentes, la troisième édition de l’opération J’aime la Seine propre s’étend à la vallée de l’Aube. Un millier de volontaires sont attendus le 21 mars.
Il faudra sans doute chausser les bottes, samedi 21 mars, pour participer à une noble cause : la protection de la planète et de la biodiversité, à une échelle bien plus locale que celle habituellement médiatisée, mais tout aussi impactante. L’opération J’aime La Seine propre vise à nettoyer des berges de la Seine et pour la première fois, elle trouvera une déclinaison dans la vallée de l’Aube. Initiée par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aube (FDC10), cette action est reconduite pour la troisième année vu le succès grandissant des deux premières éditions.
29 camions de poubelles
« Ce qui se passe au niveau des océans démarre ici, autour de nous », atteste Thibault Mendozat, chargé de communication à la fédération. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le bilan de la collecte de l’an dernier : plus de 345 m2 de déchets soit l’équivalent de 29 camions de poubelles avaient été ramassés en une seule matinée dans le département. Un constant d’autant plus inquiétant que les points nettoyés l’an dernier sont entièrement à refaire un an après déplore la fédération départemental des chasseurs. Vu l’ampleur de la tâche, l’opération de nettoyage a été étendue cette année à la Vallée de l’Aube, en plaine d’Arcis et dans le nord du département: les onze points de rendez-vous de l’an dernier sont maintenus, un douzième sera mis en place sur la vallée de la Seine, à Clesles, dans la Marne. Samedi 21 mars, 325 kilomètres de berges seront ainsi couverts pour ramasser les déchets. Les organisateurs attendent un millier de volontaires, contre 810 personnes en 2019.
Déchets flottants
Les vallées de la Seine et de l’Aube seront scrupuleusement inspectées. Un travail de fourmi presque, au milieu d’une végétation quasi inexistante – d’ordinaire – à cette époque, ce qui devrait faciliter le travail. La date n’a pas été choisie par hasard : « nous sommes avant la période de nidification afin de ne pas gêner la faune sauvage », argumente la fédération des chasseurs. Muni d’un sac à dos avec le nécessaire pour ramasser ces déchets en toute sécurité, chaque bénévole se retrouvera dès 8 heures à l’un des points de rendez-vous (lire par ailleurs). Des équipes sillonneront ensuite les secteurs repérés par les chasseurs en amont, le long des deux rivières et de leurs abords. Les habitants des communes sont évidemment les bienvenus pour participer à cette opération citoyenne qui mobilise de nombreux partenaires. Une trentaine d’organismes, associations culturelles, sportives, de loisirs ainsi que des entreprises, notamment Enedis, Soufflet ou Michelin, se sont joints au mouvement. Dans la sphère professionnelle, les salariés seront sensibilisés à la cause et invités à se mobiliser.
Ils ne seront pas trop nombreux pour ramasser les quantités de déchets. « On trouve de tout c’est aberrant, » s’indigne Thibault Mendozat. Pneus usagés, ferraille, électroménager, plastiques et détritus de toutes sortes sont récoltés et triés. Ils partent ensuite dans les déchetteries voisines pour y être revalorisés quand c’est possible. Sur l’eau, des barques et canoés inspecteront la surface pour y ramasser d’éventuels déchets flottants. Les déchets dits dangereux seront laissés sur place et traités ultérieurement. La fédération en appelle à tous les volontaires et invite d’autres partenaires à les rejoindre pour être plus efficace. En formulant le vœu que l’opération disparaisse à l’avenir. © Emeline Durand
Douze points de rendez-vous
Vallée de la Seine : Nogent-sur-Seine, Pont-sur-Seine, Clesles (51), Romilly-sur-Seine, Méry-sur-Seine, Chauchigny, Payns, Barberey-Saint-Sulpice-Bréviandes, Bar-sur-Seine, Mussy-sur-Seine et Géraudot
Vallée de l’Aube : Plancy-l’Abbaye, Torcy-le-Grand et Ramerupt.
