Des ateliers pour réduire et améliorer l’utilisation des produits phytosanitaires ont été organisés dans le cadre du réseau Dephy face à une assistance très intéressée.
Développer des techniques alternatives pour réduire ses herbicides, c’est possible : à condition de savoir comment les utiliser. C’est pour répondre aux interrogations, nombreuses, des agriculteurs qu’une journée ferme ouverte, a été organisée le 26 novembre aux Grandes Chapelles, dans la ferme d’Etienne Cousin. Dans la cadre du réseau Dephy, le Ceta de Romilly-sur-Seine proposait un premier retour d’expérience par des utilisateurs. Près d’une soixantaine de personnes ont participé aux trois ateliers thématiques de la journée : Localisation du désherbage en betterave avec un pulvérisateur et polyvalence de la herse étrille, combinaison de leviers pour réduire les herbicides en betterave sucrière (avec rampe de localisation, herbi-semis et bineuse) et gestion des adventices en agriculture biologique (scalpeur, bineuse, herse étrille…).
L’occasion pour certains d’en apprendre davantage sur ces techniques, notamment la herse étrille, pas uniquement réservées à l’agriculture biologique. « La volonté est là, illustrait Nicolas Gandon, agriculteur, mais une fois sur le terrain, on ne se rend pas compte des freins. » S’il est une leçon à retenir de ces ateliers c’est qu’il n’existe en effet, pas de schéma prédéfini : il faut tester, parfois sur plusieurs saisons avant de trouver les bons procédés, observent les utilisateurs. « Mais face à un problème sociétal, on se doit de trouver des solutions », résume Martin Neeser, un utilisateur. Conscient que ces techniques de désherbage innovant sont « plus complexes que de traiter avec son tonneau », « elles apportent de l’eau à mon moulin dans les discussions lors de repas de famille », apprécie l’agriculteur. Autre argument de poids : il existe des aides à l’investissement pour l’achat du matériel. Le réseau Ferme Dephy a pour objectif de valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles en réduisant l’usage des produits phytosanitaires tout en faisant la promotion des techniques économiquement, environnementalement et socialement performantes. Il regroupe aujourd’hui plus de 3 060 agriculteurs engagés volontairement dans la réduction des produits phytopharmaceutiques. © Emeline Durand