Le Groupement de Défense Sanitaire de l’Aube (GDS) dispose d’une nouvelle section apicole. L’objectif : s’organiser, mutualiser les forces pour accompagner les apiculteurs, notamment dans la lutte contre le frelon asiatique.
Représenter et défendre les intérêts des apiculteurs aubois. C’est l’objectif de la nouvelle section créée par le GDS de l’Aube. Au même titre qu’il existe un plan sanitaire pour l’élevage, la profession apicole demande à ce que des mesures sanitaires soient mises en place pour lutter contre certaines problématiques qui leur sont propres. Pour être mieux entendues, au niveau régional notamment, les deux associations départementales de défense, l’Association Sanitaire Apicole Auboise (ASA de l’Aube) et l’association Groupement de Défense Sanitaire apicole de l’Aube (GDSA de l’Aube) – qui regroupent quelques 300 adhérents – unissent leurs forces dans cette section agricole. « D’un point de vue du fonctionnement, cela ne changera rien pour nos adhérents », soutiennent Jean-Marie Boivin et Daniel Kerlau, présidents respectifs, qui prendront tout-à-tour la présidence de la section. Cette dernière doit structurer la défense de la filière, structurer pour faire face à différents problèmes sanitaires : la lutte contre le Varroa, contre les maladies contagieuses et plus récemment, contre le frelon asiatique. Sur ce point, il y a urgence à « sensibiliser les apiculteurs comme le grand public », soutient Jean-Marie Bouvin. Cet insecte exotique invasif se développe en Grand Est, en particulier dans l’Aube et la Marne. Une soixantaine de nids ont été identifiés cette année dans le département. Néfaste pour les abeilles donc la production de miel, dangereux pour l’homme, le frelon asiatique nécessite la mise en place de différentes actions, validée lors du Comité régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CROPSAV) le 21 novembre.
Des Sentinelles pour repérer les nids
Apprendre à les détecter, les recenser pour élaborer une cartographie mais aussi généraliser des méthodes de prévention et de destruction, en lien avec les services de secours et d’incendie, les communes, les enjeux sont nombreux. Dans l’Aube, deux référents sentinelles ont été nommés. Ceux qui pensent avoir repéré un nid de frelons asiatiques sont tenus de les prévenir. « Aujourd’hui, explique Daniel Kenau, les nids sont brûlés mais il faut mettre en place un plan de destruction ». L’Aube s’est d’ailleurs proposée pour tester différentes méthodes. Créée au printemps, la section apicole du GDS s’est aussi donné une mission d’information en rappelant aux apiculteurs l’obligation de déclarer son rucher. Un affichage dans les mairies devrait se mettre en place d’ici l’année prochaine. « Cette section apicole doit aussi nous permettre d’obtenir des aides régionales et départementales, notamment pour la formation sanitaire », ajoute Jean-Marie Bouvin. La section apicole devra ensuite réfléchir de quelle manière le suivi sanitaire dédié à l’apiculture peut se mettre en place. Le travail ne fait que commencer.
© Emeline Durand