FDSEA, JA et SGV s’unissent pour l’agriculture auboise

Les syndicats FDSEA, JA et SGV ont présenté, ce mercredi, à Chauchigny, leur liste commune ainsi que leur projet pour les élections de la Chambre d’agriculture. Joël Hospital est désigné tête de liste. S’il ne présentera pas sa candidature pour devenir le prochain président de la Chambre, le candidat sera toutefois issu des rangs de la FDSEA.

Joël Falmet, Joël Hospital et Pierre Goujard, respectivement président du SGV, de la FDSEA et des JA, ont présenté leur liste à Chauchigny, le 12 décembre 2018. ©AT

C’est à Chauchigny, au cœur du gaec du Viot, que la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), les Jeunes Agriculteurs (JA) et le Syndicat général des vignerons (SGV) ont présenté – ce mercredi 13 décembre – la liste commune ainsi que leur projet, en vue des prochaines élections de la chambre d’agriculture.

Une équipe plurielle et solide

Une liste qui veut représenter l’ensemble des agriculteurs et des agricultures de l’Aube, comme ne manque pas de le rappeler Joël Hospital, président de la FDSEA et tête de liste. « Nous sommes là, unis pour représenter toutes les productions, avec un vrai partage de valeurs », a-t-il souligné. « La chambre d’agriculture est là pour accompagner les agriculteurs avec un grand A dans leur quotidien, pour les aider à avancer dans cette agriculture résiliente face aux défis de demain, pour moins consommer de produits phytosanitaires, répondre aux attentes des consommateurs… », précise pour sa part Joël Falmet, vice-président du SGV et vigneron à Rouvres-les-Vignes.

« Nous avons intérêt à œuvrer en commun. À nous trois, nous représentons l’intégralité des exploitations auboises, dans leurs spécificités, des petites aux plus grandes, qu’elles soient en agriculture biologique ou en conventionnel », note quant à lui Pierre Goujard, président des JA de l’Aube. Avant de poursuivre quelques instants plus tard : «  En tant que jeune, on ne peut pas dire que nous avons du recul. Mais on apporte de nouvelles idées pour le territoire. On ne nomme pas des gens pour avoir des noms, mais pour des idées et des compétences. Il y a des enjeux sur le renouvellement des générations. Demain, on sait qu’il va y avoir de moins en moins d’agriculteurs. Il faut y remédier et tout faire pour éviter cela ». Une problématique qui figure d’ailleurs dans le projet présenté (voir encadré ci-dessous). Ou comment comprendre que chaque colistier tient véritablement une place et peut apporter sa pierre à l’édifice, pour le développement de l’agriculture auboise.
A.T.


Les grandes lignes du projet
 Le projet défendu par la FDSEA, les JA ainsi que le SGV, s’articulent autour de quatre axes. Il s’agit en premier d’accompagner ces femmes et ces hommes qui font l’agriculture. Il y a bien sûr les chefs d’exploitation ainsi que les salariés. Mais le programme veut aussi mettre un accent particulier sur le suivi des jeunes installés lors des premières années de leur activité, en les confortant par exemple dans leurs prises de décisions. Ce premier volet veut également guider les agriculteurs et viticulteurs qui rencontreraient des difficultés sociales et/ou économiques. Accompagner, c’est aussi promouvoir la recherche et l’innovation technique. Le développement des énergies renouvelables – dans le respect de l’équilibre des territoires et des filières –, ou encore l’impulsion de nouvelles synergies inter-OPA sont également des objectifs visés. Le deuxième axe consiste à développer la valeur et la richesse des entreprises et des filières. Les syndicats appellent notamment à l’amélioration de l’accompagnement humain et financier des projets viables. Entre autres exemples, ils demandent un plan de professionnalisation, ainsi que des conditions fiscales favorisant réellement la transmission de l’outil de production. Il n’est pas sans rappeler que cette problématique est en effet un enjeu pour l’avenir. Le troisième axe veut promouvoir les métiers de l’agriculture et du territoire rural (travail avec l’Éducation nationale sur des outils pédagogiques collant à la réalité des exploitations, renforcer l’action de l’association Terres et vignes, appel à la lutte contre les déserts médicaux, demande de la suppression des zones blanches…). Enfin, le projet mentionne que la Chambre d’agriculture de l’Aube doit être un lieu accessible et proche des agriculteurs. En ce sens, le programme commun rappelle que le contact humain doit être une « pierre angulaire ». Le maintien des moyens de la structure, le travail en réseau, la valorisation des expériences « pour une vulgarisation la plus large possible » sont cités.