L’année fourragère 2018 est et restera atypique à plusieurs égards. Un printemps favorable à la pousse de l’herbe et à l’implantation des cultures de printemps et un été très sec qui a fortement ralenti la pousse de l’herbe et pénalisé la fin du cycle végétatif des maïs.
De manière générale, les ensilages de maïs ont été réalisés avec 15 jours voire 3 semaines d’avance par rapport à une année classique. Dans ce contexte météorologique, les rendements observés sont inférieurs de 20 % en moyenne à ceux de l’an dernier (enquête Alysé auprès de 54 éleveurs laitiers du département). En ce qui concerne les valeurs alimentaires de l’ensilage de maïs 2018, notons une baisse de 30 % de la richesse en amidon par rapport à l’an dernier ce qui nécessitera une complémentation obligatoire des rations avec un aliment énergétique. Le déficit hydrique accusé dès début juillet a également dégradé la digestibilité globale du fourrage et le taux de matière sèche moyen s’établit à 37.5 % soit 1 point de plus que celui de l’an dernier.
Attention à la densité
Un taux de matière sèche important impacte les conditions de conservation du fourrage en réduisant les possibilités de tassement au moment de la confection du silo. Associé à la baisse du taux d’amidon de la plante entière, cela a pour conséquence de réduire la densité (kg/m3) du fourrage ensilé. De façon concrète, le silo est rempli mais la quantité de fourrage stockée/m3 est faible, il faut en tenir compte dans la réalisation de son bilan fourrager.
Le méteil