La semaine dernière, une délégation de la Mission parlementaire d’information sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, a rencontré des représentants des différentes filières agricoles auboises.
Du temps, de l’accompagnement et une recherche renforcée : telles sont les demandes que les professionnels aubois ont exprimé devant une délégation de la Mission parlementaire d’information sur l’utilisation des produits phytosanitaires. Une rencontre qui a été déjà marquée par un problème de train : les députés n’ont pas échappé à ce que connaissent trop souvent encore beaucoup d’usagers. En effet, la suppression d’un train au départ de la gare de l’Est jeudi 18 janvier a imposé un départ retardé d’une heure, soit à 7h42.
Inévitablement, dès son arrivée à la Maison de l’Agriculture, la délégation conduite par sa présidente Elisabeth Toutut-Picard, a vite expédié le café de bienvenue. Mais ce besoin d’essayer de récupérer le temps perdu a vite été contrarié par l’envie des représentants des filières auboises d’enfoncer le clou et d’exprimer clairement leur position sur une question qui les tracasse fort et que les polémiques sur le glyphosate ont ravivé. ©F.NOEL
La Mission, son action et ses objectifs
La délégation en déplacement dans l’Aube était composée d’Elisabeth Toutut-Picard, présidente et députée LREM de la Haute-Garonne, Didier Martin, co-rapporteur et député LREM de la Côte d’Or, Gérard Menuel, co-rapporteur et député LR de l’Aube, Antoine Herth, secrétaire et député Union des démocrates, radicaux et libéraux du Bas-Rhin, Michel Delpon, membre et député LREM de la Dordogne et Pascale Rey-Pantz, administratrice ajointe.
La Mission d’information sur l’utilisation des produits phytosanitaires, mise en place à l’automne dernier en pleine polémique sur le glyphosate, regroupe une vingtaine de parlementaires et vise à proposer au gouvernement des pistes de solutions alternatives des produits phytosanitaires.
Ses objectifs : dresser un bilan de l’utilisation de ces produits, évaluer leurs dangers (santé humaine, environnement..) et identifier les solutions alternatives. Elle s’informe des outils de mesure et des leviers d’amélioration. Pour bâtir son rapport, qui sera présenté au printemps prochain, elle s’appuie sur des auditions publiques d’acteurs concernés par cette thématique (Inra, Msa, CNRS, scientifiques, responsables agricoles, opérateurs…) et des déplacements. Ces visites et échanges doivent servir à la co-construction de solutions alternatives faisant état des propositions émises par les différentes personnes auditionnées pour établir la liste de celles retenues par les rapporteurs.